Dramaturge, aphoriste, poète et nouvelliste. C’est surtout le théâtre qui l’inspire sous toutes ses formes. Plusieurs de ses pièces ont été jouées dans divers lieux théâtraux.
Ses derniers cinq livres sont : « Des Maux de midi », aphorismes, Ed. Lamiroy (2021), «L’an 2000 a 20 ans», nouvelles (collectif), Ed. Lamiroy (2020), « Mulching », nouvelles (collectif), aux Ed. Lamiroy (2019), « Crimes expresso », théâtre, Ed. L’Arlésienne (2019), « Le bourreau d’accueil », nouvelles (collectif), Ed. Lamiroy (2019).
Mais aussi : https://www.babelio.com/auteur/Gatan-Faucer/298287
1. Être écrivain, pour vous, c’est plus un métier ou une passion ? Qui est Gaëtan Faucer ?
Dès l’instant où la passion est puissante, le métier devient un plaisir. Et ce plaisir, c’est justement d’écrire. Écrire, c’est inventer et se réinventer tous les jours. Voilà pourquoi, je me sens passionné. Qui suis-je ? Un homme qui aime la vie et qui respecte tous les êtres vivants sur cette planète. Pour moi, rien n’est plus précieux que l’art, et à travers les différentes cultures, l’art prend tout son sens. L’art nourrit intelligemment l’esprit humain. Du coup, on ne pense pas à détruire l’autre ! Au contraire, il y a une communion.
2. Quand écrivez-vous ? À quel moment de la journée ? Combien de temps consacrez-vous à l’écriture ? Avez-vous un « rituel d’écriture », des horaires ?
Le matin, le midi et le soir. Et de temps en temps, la nuit. J’aime écrire, il n’y a pas de moment quand on aime, c’est tout le temps. Mais j’ai tout de même un faible pour le matin. J’ai l’impression d’avoir fait ma journée ! Je bois du café noir et je mange léger. Tout en avalant des litres d’eau.
3. Quelles sont les intentions derrière vos pièces ? Quelles réactions souhaiteriez-vous susciter chez les spectateurs et quel a été le plus grand défi de votre vie d’auteur ?
Je tente, à mon niveau, de relever la bêtise humaine. Sujet intarissable ! Une véritable source inépuisable. Du coup, j’aime écrire sur la bêtise, la violence et les rapports humains.
Mon défi ? J’en ai eu plusieurs. Mais ils m’ont donné une incroyable énergie ! Par deux fois, j’ai eu mes pièces programmées dans un théâtre…et elles n’étaient pas encore terminées ! J’ai donc passé quelques nuits blanches pour peaufiner et arriver au bout de l’écriture du texte. Par la suite, j’ai été fier de moi…Mais quand cela arrive, c’est le pire des cauchemars.
Sinon, dans un autre registre : il m’arrive souvent d’écrire une nouvelle en une seule journée. Ce sont des défis que j’aime effectuer.
4. Quel est votre livre préféré et pourquoi ? Avez-vous d’autres passions que l’écriture ?
Il ne s’agit pas d’un livre, mais de plusieurs livres. Tant de livres ont influencé ma jeunesse et suscité des envies d’écritures précoces. Très tôt, j’ai aimé lire, ce qui m’a inévitablement pousser vers les grands classiques : Pour le théâtre : Shakespeare, Molière, Musset, Ibsen, Oscar Wilde, Ionesco…et tant d’autres. Pour les romans : Balzac, Zola, Hugo, Proust, Cocteau…et tant d’autres !
L’écriture englobe beaucoup d’autres passions. J’aime l’histoire et tous les arts en général (peinture, sculpture…) Puis j’aime énormément le cinéma et le théâtre. Je ne peux absolument pas m’en passer !
5. Vos pièces sont jouées en Belgique. Par ailleurs, j’ai rencontré la comédienne Ariane Faez au cours d’une de vos représentations. Travaillez-vous avec d’autres artistes ? Envisagez-vous que vos pièces soient traduites dans d’autres langues et/ou jouées dans d’autres pays ? Quels sont les rêves du dramaturge Gaëtan Faucer ?
Il est vrai que j’aime travailler avec les gens qui ont une vision que j’apprécie. Ariane et d’autres sont des artistes que j’apprécie autant sur le plan artistique que sur le plan humain. D’ailleurs, j’ai d’autres projets théâtraux avec elle, tout comme avec Maïlyse Hermans. Je suis toujours ouvert concernant l’occasion de rencontrer d’autres artistes. J’aime les nouvelles énergies. J’ai également le projet de titrer les toiles d’une amie peintre, Nadine Genesse.
Ah, la traduction de mes textes ! Oui, avec grand plaisir. J’ai déjà eu l’expérience avec le polonais et le néerlandais. Mais le roumain serait une très belle occasion (rire). Dans ce milieu, j’aime les rencontres. C’est le côté magique de la profession.
Justement, «rêve» est un grand mot, mais j’aimerais être traduit dans plusieurs langues. Autant mes pièces que mes nouvelles.
6. Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à nos lecteurs rêvant de devenir écrivain ?
Lire. Rien ne vaut cela. C’est une évidence tellement claire. Qu’ils s’intéressent aux auteurs classiques (de tous les pays). Là se trouve toute l’essence de la littérature. Oui, je le répète : lire. C’est plus qu’essentiel ! La lecture, c’est écrire avec les yeux !
7. De quoi parle votre dernier livre «Des maux de midi » aux Éditions Lamiroy ? Parlez-moi de vos autres projets artistiques…
«Des maux de midi» est un recueil de citations. J’aime énormément écrire des aphorismes, des citations et autres pensées. Tantôt sarcastiques ou tantôt drôles, ou encore sérieuses. Ce dernier livre est un condensé de toutes mes dernières pensées. J’ai pris un grand plaisir à les écrire. Cela m’a demandé beaucoup de temps…mais l’éditeur est content de mon travail. C’est le principal !
J’ai bien évidement d’autres projets, mais vu la situation qui règne en ce moment, c’est compliqué. Plusieurs pièces seront montées, mais je ne sais pas quand (et personne ne le sait!). Heureusement, j’ai des projets de publications qui s’annoncent. J’ai un autre livre qui sera publié vers l’automne de cette année. En attendant, j’ai des demandes de collaborations pour des revues et autres magasines littéraires. Et encore tant d’autres propositions que je ne dévoilerais pas tout de suite !
Merci pour cette interview. C’était un grand plaisir d’avoir répondu à vos questions.
Interview réalisée par Mirela NITA SANDU